La Guadeloupe ne leurt appartient pas

March  6 – posted 15:49 GMT

BREAKING NEWS _ Agreement signed by LKP and counterparts in the night of  Wednesday,  March the 4th:  LKP, that is the new bottom-up organisation of the entire people of Guadeloupe, HAS WON.

If you can read French, do not miss this UNIQUE CHANCE to get in touch with a unique political phenomenon, in our gloomy days,  of

DIRECT DEMOCRACY.

Here is the transcription of the spontaneous assembly of many ten thousands people, at the harbour of Port-au-Prince, the first morning after 44 days of strike, celebrating the Victory – certainly not the demise of such an extraordinary, peaceful phenomenon of aggregation of the “multitudes”

http://hns-info.net/spip.php?article17625

Source / auteur : http://ugtg.org/

Interventions du LKP après la signature du protocole d’accord

jeudi 5 mars 2009, par Ludo

A quotation

9 – ASSOCIATION LIBERTÉ ÉGALITÉ JUSTICE : Mme J. BADE-SAUTHIER

En l’absence du président FLURO José, je vous exprime la joie que j’éprouve à vous voir aussi nombreux.

Depuis plus d’un mois notre sommeil est mis à mal, mais nous savons que vous nous soutenez.

A compter de maintenant, vous devez vous faire respecter de tout le monde. Peu importe leur origine, leur provenance. Nous n’avons pas le droit de craindre quiconque. Nous sommes forts ; nous sommes mentalement forts

Et aucune chaine ne pourrait nous empêcher d’être libres !

10 – CFTC : M. PETER

44 jours de grève ! Si la grève avait duré encore 5 jours, nous en serions à 49. Soit un jour par organisation ! [Le LKP en compte 49]

C’est peut-être là qu’ils venaient nous mener. Mais nous leur avons prouvé que nous étions plus forts qu’eux en concluant au 44eme jour. Chiffre magnifique et symbolique !

ITALIAN ABSTRACT. Ne hanno parlato i bravissimi Luca Sofri e Matteo Bordone a Condor, radio2 – rompendo una quasi congiura del silenzio.

http://condor.blog.rai.it/2009/03/04/condor-in-diretta-27/

C’è tutto un mondo intorno: Guadalupa. I Dipartimenti d’Oltremare sono in rivolta, il risentimento nei confronti del Governo francese si è acuito con la crisi economica e in Guadalupa lo sciopero continua ormai da più di un mese.

Certo: dal 1° febbraio.

Témoignage de Sadi Sainton, étudiant à l’Université Antilles-Guyane en Guadeloupe

Je reçois de la parte de Franois Chesnais, cette importante TEMOIGNAGE DIRECTE DE LA GUADELOUPE. A DOCUMENT STRAIGHT FROM GUADELOUPE: February 27, from the site Hactiviste News, http://hns-info.net/

090227_temoignage_guadeloupe_par_sadi_sainton

2 QUOTATIONS

une grève générale contre les profits abusifs (de grâce, cessez de parler de grève contre la vie chère car il ne s’agit pas tout à fait de cela)

(…)

P.S. : J’ai commencé ce mail hier. Aujourd’hui, la situation a un peu évolué. La répression policière et militaire est désormais en marche.
Le mouvement a une dimension internationale. Hier, c’est le révérend Jessy Jackson en personne qui a envoyé son soutien au peuple de Guadeloupe et au LKP. Les organisations syndicales du monde entier (je n’exagère pas) rentrent en contact avec le LKP pour leur demander comment ils arrivent à mobiliser 100 000 personnes, sans un débordement (c’est le service d’ordre du LKP qui organise la sécurité générale).

Sadi  underlines the 100% peaceful character of the movement, to whom Sarkozi is not answering peacefully (by discussing the LKP revendications. LKP is the alliance contre l’exploitation outrancière – against the French exploitation of the island), but sending thousands and thousands of CRS (sort of carabinieri).

Sadi personally believes that it is a pity that such a beautiful movement is blocked  in a stall, upon the demand of plus €200 on low salaries, that the patronat refuses, but LKP is not smoothing. Perhaps this is also his view of a student, more sensible to the creative aspects of this wake up of an entire society, while for other people minimum wages are more a concern.

INITIAL POST, 1 week ago:

Our friendly site of Carré Rouge, Paris, has discovered a hidden anti-crisis movement, on which even in France the media are not talking that much. For evident pandemic reasons: from China’s Communism to Obama’s paternalism, no one in power fears anything else more, than a little signal of political autonomy from the oppressed multitudes. In front of their demonstrated incapacity to deal with the world recession, even having just to deal with intra-capitalist contradictions, panic would move quick from the markets to their political back-offices, if something had  to happen on the social scene, after the usual juvenile Greek rebellion.

Something is now happening in East Europe (the European Subcrime scene), but the social unrest and political protest is just nothing, compared to the catastrophe which is advancing and enrolling there, It will VERY SOON oblige to nationalise UniCredit, Swedish banks, and   lead Austria to default (see last week euro_exposure_to_cee_230209 Dansk bank impact study, put into a graph by the Financial Times). Bruxelles had a chance to try to stop the insolvency avalanche in the 10 non-€ countries, before it goes unstoppable. But yesterday Angela Merkel (as we were betting) said  no, slamming the door in the face not only of E. European governments and people; but also: of the entire Eurpean credit industry, and of the World Bank already engaged for a CEE (C-E Europe) bailout. This is the anti-people Europe the oligarchies created by & for themselves, and now they pay the Nemesis price for it: they should  also pay a few  jacqueries and  rebellions, here and there.

FAQ: Who will pay for UniCredit nationalisation  in the next few months, or even weeks?  I’d say: Angela Merkel! For the joy of Giulio Tremonti …

But this one, is more than a tiny sign of autonomy, after ONE MONTH OF STRIKE:

Guadeloupe : texte de l’alliance contre l’exploitation outrancière :

16 février
Traduction de l’introduction et de la conclusion magnifiques du texte du collectif et le texte lui-même :

Nous voici ! Nous guadeloupéens
Nous sommes ensemble rassemblés dans un bel élan de conscience avec de l’engagement et de la détermination pour libérer la Guadeloupe.
Nous voici, nous l’alliance contre l’exploitation outrancière, l’alliance est une organisation, une alliance de jeunes, une alliance de femmes, d’hommes arrivés à maturité, de notables alliés à des ouvriers qui avancent pour construire une société neuve qui sera capable de développer l’éducation, la connaissance, la santé, le logement, le travail et le respect pour ses enfants en conservant ses traditions.
Nous voici…nous avons quelques idées que nous pensons bonnes pour nous, qui donne à la Guadeloupe une direction…toute sa dimension, parce que ce sont des idées neuves, des mots de souffrance, ce sont nos paroles.
C’est déjà une victoire pour nous d’être rassemblés pour aller plus loin
Que voulons nous… lire le texte
Pour finir

Donnons nous la main pour lui donner un sens et du pouvoir. Ensemble, ensemble nous gagnerons toutes nos revendications et donnerons un taquet aux profiteurs. Nous ne construirons pas une société neuve si nous restons sous la domination et l’exploitation capitaliste et colonialiste. La Guadeloupe nous appartient, la Guadeloupe ne leur appartient pas, il ne ferons pas ce qu’ils veulent de notre pays.

Carré Rouge explains the context:

L’inquiétude des salariés face à la crise grandit de jour en jour, de même que les difficultés et les privations dont souffrent les plus vulnérables. La colère aussi s’accroît face à l’immensité des sommes levées par l’endettement pour financer le sauvetage des institutions financières, celles-là mêmes qui ont créé les conditions de la crise financière, ou encore pour sauver la mise à des états-majeurs industriels mus par le profit des actionnaires et leurs propres stock-options. Comment organiser les salariés et les exploités et dominés, et ainsi les aider à trouver une issue politique ?

Les travailleurs de la ville et des campagnes, la jeunesse et tous les dominés et exploités de Guadeloupe ont donné leur réponse à ces questions avec la formation d’une entité originale, le LKP, L’alliance contre l’exploitation outrancière, où pas moins d’une cinquantaine de syndicats, d’associations et de groupements populaires se sont réunis, d’abord pour rédiger, au cours de réunions qui ont duré des semaines, un programme économique, social et politique très long et détaillé, puis pour lancer la grève générale et en maintenir à ce jour (16 février) l’unité. Ceux des élus locaux qui voulaient s’y joindre ont été les bienvenus, mais la pseudo « représentation démocratique » acquise à la conciliation de classe a été court-circuitée. Nous mettons le programme de la Guadeloupe sur le site de Carré rouge (le texte du LKP) On verra qu’il ne s’agit pas d’un simple catalogue de revendications, mais d’un texte sous-tendu par l’idée qu’il faut construire de tout nouveaux rapports sociaux, sortir du colonialisme rampant dont les positions de monopole sont l’une des expressions. Le texte Manifeste pour les « produits de haute nécessité » qui a commencé à circuler sur Internet en donne une expression politique d’une grande densité, proprement poétique. On le trouvera aussi sur le site de Carré rouge.

On a pu constater le désintérêt, d’abord, puis la frilosité de la « presse nationale ». Pour les patrons en France, dont les patrons de presse, il y a manifestement danger à ce que l’exemple soit connu et que les salariés en France puissent y puiser des idées. Les journalistes se plieraient-ils ? Quoi qu’il en soit, dans un autre texte que nous mettons sur le site, des journalistes de la Martinique interpellent leurs collègues en métropole.

En France métropolitaine, nous devons apprendre de la Guadeloupe. L’inquiétude et l’indignation ne suffisent pas. Ici aussi, une force sociale et politique indépendante des partis de gouvernement, mais aussi de syndicats intégrés à l’Etat, devra se constituer.